Le 18 juin 2025, une élève de seconde bac professionnel Métiers de la sécurité a représenté le lycée BAUDELAIRE lors de cette cérémonie patriotique : Lindsay TUMMERS. Le maire de Meaux était présent en la personne de Jean-François COPE, ainsi que le Président du Conseil Départemental, Jean-François PARIGI. Hamida REZEG représentait la Présidente du Conseil Régional, Valérie PECRESSE. Les représentants des principaux cultes assistaient également à cette cérémonie ainsi que le président du Souvenir Français de Meaux, Sébastien LUCARELLI.
Le chef du protocole a cédé la parole à Lindsay TUMMERS qui a lu l’appel du 18 juin :
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s’est mis en rapport avec l’ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ?
Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle n’est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l’Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte.
Elle peut, comme l’Angleterre, utiliser sans limites l’immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n’est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd’hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu’il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.
Demain, comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
Lindsay TUMMERS a lu ce texte avec une grande ferveur. Elle se tenait droite face à un prestigieux aréopage et une foule nombreuse.
Lorsque le maire de Meaux a pris la parole, il a remercié chaleureusement et solennellement notre élève pour la qualité de son intervention. Il a évoqué la figure tutélaire du général de Gaulle dans notre histoire. Il a indiqué que le texte de l’appel du 18 juin 1940 n’était jamais loin de lui.
Il a également évoqué la situation française et européenne dans un contexte marqué par le retour des empires à l’échelle internationale.
Sarah LACROIX, conseillère municipale aux Relations avec les Collèges, au Monde combattant et au Devoir de Mémoire et élue au Conseil Départemental, a lu un message de Patricia MIRALLES, ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.
Les élus, le dirigeant d’une des principales associations patriotiques, sans oublier les représentants des différents cultes, ont déposé des gerbes devant le monument aux morts de Meaux.
A l’issue de la cérémonie, Jean-François COPE a félicité une nouvelle fois notre élève.
Il a accepté de poser à ses côtés ainsi qu’avec l’auteur de ces lignes. Le lycée BAUDELAIRE était encore à l’honneur, notamment pour faire vivre, en étroite collaboration avec le Souvenir Français de Meaux, le devoir de mémoire à l’attention des nouvelles générations.
Nous concluons le présent article avec un extrait des Mémoires d’Espoir du général de Gaulle :
« De mon côté, je ressens comme inhérente à ma propre existence le droit et le devoir d’assurer l’intérêt national ».
Sébastien LUCARELLI, professeur de lettres/histoire et référent culture du lycée Charles BAUDELAIRE de Meaux